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Question à… Le Cniel tarde à produire les indicateurs de coût de production et de valorisation des produits de grande consommation (PGC) attendus par les OP pour négocier des formules de prix. Pourquoi ?

Thierry Roquefeuil, président de la FNPL et du Cniel

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«Il faut savoir de quoi on parle. Il existe différentes formules de calcul du coût de production ou du prix de revient. Certaines incluent la rémunération de la main-d’œuvre familiale, d’autres non. Harmoniser tout ça est compliqué et prend donc beaucoup de temps. Ensuite, se pose la question de la diffusion de ces chiffres. Avons-nous intérêt à tout rendre public ? Qui va s’en servir et comment ? Les distributeurs travail­lent désormais à partir de plateformes européennes et ne veulent pas entendre parler d’un prix français.

Malgré tout, nous avançons avec l’idée de donner trois prix de revient différents : pour les zones de plaines, les montagnes et les exploitations bio. En ce qui concerne la valorisation des produits de grande consommation France, nous savons élaborer des indices d’évolution des prix, mais il nous manque la valeur de base sur laquelle les appliquer. Les industriels refusent de donner leurs chiffres. Ceux de l’Observatoire des prix et des marges sont communiqués avec deux ans de retard. L’Insee dispose de données plus récentes, mais hésite à nous les transmettre, craignant que cela soit assimilé à une entente.

Nous sommes au milieu du gué. La loi agriculture et alimentation n’est pas sortie. D’autres réunions sont prévues avec l’objectif d’aboutir avant de rencontrer Emmanuel Macron, en octobre. 

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